Tanya ST VAL, locavore assumée 

Il fut un temps où Tanya ST VAL était « obnubilée par les fruits de mer », mais depuis quelques années, ses préférences culinaires se sont élargies. La chanteuse guadeloupéenne apprécie quasi tous les produits péyi, les plats simples et traditionnels. Confidences d’une locavore assumée.  

 

Photo Tanya4 + retouche - Guillaume Aricique.pngGourmet ?

« Oui, je me définirais ainsi. Quand je suis en voyage, que j’ai des moments de temps libre, je n’hésite pas à découvrir des plats d’autres régions. Pour moi, la nourriture fait partie de la culture d’un pays. Elle permet donc de mieux connaître les habitants, leurs habitudes, leurs préférences et traditions.

Bien manger avec un métier tel que le vôtre, facile ou pas ?

Quand arrivent de grandes dates de concert, je suis très préoccupée, comme si j’allais passer un examen, parce que j’ai envie de bien faire. Il y a beaucoup de préparatifs, des répétitions… A cause des exigences du métier, il m’est difficile d’avoir une bonne hygiène alimentaire. On est souvent pressé, stressé et donc obligé de cuisiner rapidement.

Cependant, il y a aussi les périodes plus calmes et les voyages qui permettent de prendre le temps d’être un fin gourmet.

 Vos aliments et plats préférés ?

J’aime beaucoup les ouassous, langoustes, chatrous, lambis, qu’ils soient fricassés, grillés ou en sauce, mais pas en court bouillon. Toutefois, depuis quelques années, j’apprécient d’autres aliments qui me permettent de mieux manger. J’aime les légumes péyi – ignames, madères, bananes jaunes, etc. –  accompagnés de morue, de balarous frits, par exemple. Ce sont des plats simples et très bons. Je me nourris ainsi plus sainement.

Et côté desserts ?

Je suis plutôt fruits : mangues, oranges, pastèques, etc. A choisir, je préfère une salade de fruits qu’un gâteau au chocolat.

Votre petite madeleine de Proust ?

Quand j’étais petite, il y avait souvent du poisson à la maison, car mon père pêchait. Le plat qui me rappelle mon enfance est donc le blaff de poisson. Par ailleurs, ma mère faisait souvent des monts blancs et des gâteaux aux cacahuètes.

 

Propos recueillis par Mylène Colmar

 

Encadré – Une musique pour un plat ?  

« Face à la mer, en contemplant Marie-Galante, je mangerais bien une fricassée de lambis accompagnée d’une mousseline d’igname ou de madère. Je prendrais en dessert un coktail de fruits avec un peu de sirop à la menthe et une jolie habiscus. Et bien sûr, je finirais par un petit feu. J’écouterais « Darling » de Patrick Saint-Eloi, parce que c’était un artiste enraciné dans la culture, qui aimait manger des plats traditionnels dans des petits restaurants locaux. Il aurait apprécié. »

 

 

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